LES BOHÉMIENS

Bousculer certaines idées reçues sur les gens du voyage, tel est l'intention de l'auteur en écrivant ce livre. 

« Les gens du voyage ne sont plus des voleurs de poules » explique Georges RIEM. « Il sont attachés à leur famille et à leurs amis. Ce sont des travailleurs acharnés. Ils sont résistants aux froidures de l'hiver, mais aussi à la canicule de certains étés. Il est vrai qu'ils vivent dans une communauté très fermée, mais ils ont le sens de l'hospitalité très marqué. Entrez chez eux, allez simplement les saluer, vous serez toujours reçus avec chaleur. Quelque soit le nom qu'on leur donne : Manouches, Romanichels, Bohémiens, Gitans, ces gens là reflètent profondément l'esprit de solidarité et de fraternité ».


Dans ce livre, vous découvrirez des petits métiers aujourd'hui disparus. Les regards s'attarderont sur une cathédrale, un vieux pont, une falaise. Vous découvrirez aussi les cultures différentes, d'une région à l'autre de notre beau pays. Enfin vous vivrez l'aventure au quotidien des gens du voyage, allant de ville en ville en donnant leur spectacle, en ce début du siècle dernier.

Un livre humain, pédagogique et enrichissant.  (250 pages. 2002) 

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Extrait tiré du chapitre L'alphabet qui chante

Jock aurait bien voulu jouer de la guitare comme ses amis. Il aimait beaucoup leurs chants. Cette musique, si belle, parfois nostalgique, parfois endiablée, le fascinait. Il se promit d’apprendre la musique. Ainsi, il se sentirait véritablement intégré au groupe. Il en parla à Raph. Celui-ci fut ravi de la nouvelle.

     - Enfin ! Tu te décides. Tu ne peux pas être un vrai manouche, si tu ne joues pas de la guitare. Nous commencerons ta première leçon, dès que tu seras prêt.

Jock était exalté. Il adorait la musique. Il se rendit chez Mariette pour lui faire part de sa joie.

     - C’est très bien, approuva-t-elle. La musique est un alphabet qui chante. Il ne comporte que huit lettres, de do à ut, mais, mon Dieu comme elles sont belles ! L’alphabet des livres est bien plus compliqué. Il est composé de vingt six lettres. Elles sont muettes mais on peut les faire parler, et même, chanter. Il suffit de les connaître. Cela s’appelle « lire ».

Jock était passionné par les paroles de la jeune femme. Elle sortit une feuille de papier d’une caisse en bois. On pouvait y lire toutes les lettres de l’alphabet.

     - Regarde la première lettre, dit-elle en pointant son doigt, c’est le « A ». Regarde comme il est bien campé sur ses deux pieds. Il peut refléter l’étonnement, voir l’admiration. Il est aussi dans nos rires. Après lui, tu vas compter vingt cinq autres compagnons. Assis près de lui, avec ses deux ventres, c’est le « B ». Le troisième, on le nomme le « C ». Il est au centre du secret.

Son doigt fin et gracieux longea la ligne de lettres et s’arrêta sur le « L ».

     - Regarde. Si je place celle-ci devant le « A », je la fais chanter. J’ai écrit, avec ces deux lettres, la plus belle des notes qui sortent des guitares. Le « la ». Ma note préférée. Mais, revenons à la suivante, le « D ». On dit qu’elle est dentale car elle traverse les dents avant d’atteindre nos oreilles. Maintenant, la plus employée, le     « E ». Il existe une façon très simple pour la faire chanter. Il suffit de la coiffer d’un accent. ééé ! Ou bien èèè ! On peut la rendre plus belle avec un chapeau de gendarme qui se fait appeler « circonflexe ». Regarde bien. Si je retire le trait du bas, il manque de glisser, fff ! C’est le « F ». Je le place devant le « A » et il devient également une note de musique, le « fa ». Le « G » n’est pas très bavard, hormis qu’il a deux prononciations. On y reviendra. Ce sera ta première leçon. On continuera plus tard.

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Renseignements sur la disponibilité de cet ouvrage sur : librairie@philbru.com

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